Saturday, May 28, 2011

Si c'est assez bien pour Winnicott...

Winnicott et la mère sufisamment bonne

Winnicott (1887-1971) est pédiatre de formation et devenu psychanalyste pour enfants en s'inspirant de Klein, et il va plus loin, dans l'apport de l'environnement primaire. I est à l'origine de l'affirmation qu'il n'y a pas d'enfant tout seul.

L'idée de mère suffisamment bonne vient du fait qu'elle ne doit pas l'être trop. Si les parents comblent tous les besoins avant qu'ils se présentent, cela ne laissera pas à l'enfant l'occasion d'éprouver du désir. Cela entraverait la capacité de l'enfant à élaborer face au manque par exemple, à sentir le besoin, à avoir envie de quelque chose, à agir. Il se fait alors l'objet du désir de l'autre. Il ne faut donc pas être trop bon non plus. L'enfant a déjà à s'occuper de l'angoisse d'abandon, et une mère trop bonne y ajouterait une angoisse d'intrusion ainsi qu'un renforcement de l'angoisse d'abandon. Il est important à ce niveau de comprendre qu'on ne peut pas rattraper sa propre enfance à travers celle de l'enfant. L'enfant doit apprendre à être soi, tout seul, en présence de l'autre.

Le parent doit aussi faire face à sa propre ambivalence: la relation à l'enfant n'est pas tout amour, et une pulsion d'agressivité va s'exercer, notamment à travers, chez de nombreux jeunes parents, des rêves de mort de l'enfant, qui sont une façon d'exprimer cette part de nous.

Winnicott met aussi en évidence la préoccupation maternelle primaire. Elle est perçue un peu comme la maladie de la relation avec l'enfant. Elle s'exprime par le fait, durant les moments périnataux, que la mère s'éveille juste avant son bébé, quelques seconde à quelques minutes. La maman est hypervigilente et dépersonnalisée, et perçoit les micro mouvements de son enfant par empathie, lorsque celui ci commence à se réveiller. Cela permet la communication entre parent et enfant (cela peut aussi arriver au père).

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